## JC MEURISSE
Quand ça va bien tout partout
Que les bombes tombent pas chez nous
Sauf pour se dire par amour y’a plus d’amour

Quand sur un pont sans raison
On danse une danse à la con
Pour les yeux d’un réverbère le coeur à l’envers

Quand même l’aiguille à zéro
On s’la balance par kilo
Cette vie qui nous désunie même au lit

Pendant c’temps là y’a la pluie
Qui fait grossir les radis
Au pied du mur en parpin tellement loin

Loin de l’oreille de Moscou
Loin du rêve américain
Des yeux des chinois partout
Allez allez allez viens
Loin de l’oreille de Moscou
Loin d’la muraille de Berlin
Tu verras y’aura pas que nous
A creuser l’souterrain

Toutes ces envies de partir
C’est d’la balle à rebondir
Pour faire marrer la tristesse des forteresses

A l’autre bout de la glace
Qu’est-ce qu’on attend face à face
Qu’est-ce qu’on retient dans nos cœurs qui ferait fureur

Des saisons des galaxies
Nous appellent nous font envie
Qui nous empêche de l’été à part la gravité ?

Il faut tenir le combat
Et le gagner pas à pas
Déjouer la surveillance des chiens de faïence

Loin de l’oreille de Moscou
Loin du rêve américain
Des yeux des chinois partout
Allez allez allez viens
Loin de l’oreille de Moscou
Loin d’la muraille de Berlin
Tu verras y’aura pas que nous
A creuser l’souterrain